Aperçus : la bénédiction des parents
Comme la « fête des mères » a récemment été célébrée dans certaines parties du monde, le poste suivant semble opportun. C’est un récit très personnel et anonyme raconté par un mureed proche de Pir-o-Murshid Musharaff Khan, surnommé dans ce récit « Chacha », qui signifie « oncle », une manière respectueuse de parler d’un ancien dans la culture indienne. L’histoire mentionne « Taya », également une autre forme respectueuse de s’adresser à quelqu’un, qui indique dans ce cas Pir-o-Murshid Ali Khan, qui semblait à un moment donné destiné à une carrière dans l’opéra. « Murshid » indique ici Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan.
Murshid et ses frères ont donnée beaucoup d’importance à l’attitude des enfants envers leurs parents. Dans les livres de Murshid, dans la Biographie, et à bien des égards dans les adresses de Chacha, ce sujet est souvent expliqué. Le respect est une attitude qui revêt une grande importance sur le chemin spirituel. Les parents sont considérés dans l’éducation orientale comme le « premier gourou », le maître d’école comme le second, puis le gourou spirituel à un âge avancé. Mais les deux premiers gourous sont des préparations au troisième, le vrai gourou spirituel.
Il est tout à fait naturel que les enfants aiment leurs parents. Et aimer, c’est être attentionné, comme dit Murshid : « La forme suprême de l’amour, c’est le respect. » Un jour, je me souviens qu’un visiteur de Chacha est venu et il a déclaré qu’il avait l’intention de prendre telle ou telle décision dans sa vie, bien que son très vieux père ne serait pas d’accord avec elle; il accepterait une invitation à rester plusieurs années avec des amis d’un autre continent. Et j’ai senti clairement que Chacha était sous le choc, et j’ai aussi pensé que cette décision pourrait facilement attendre un ou deux ans et que probablement dans ce temps, le père, âgé de quatre-vingt-dix ans environ, aurait quitté ce monde, alors que si le décision était prise maintenant, cela pourrait lui causer beaucoup de peine et être la cause d’une soudaine grande déception qui pourrait donner un résultat tragique.
Par la suite, Chacha a raconté l’histoire suivante : lorsqu’ ils habitaient tous en Angleterre, Taya avait une professeure de chant. Parmi les autres élèves, il y avait un jeune chanteur qui était devenu très célèbre. Il s’appelait Themas B***. C’était le fils d’un marchand de charbon, et il avait une belle voix. Ses parents lui écrivaient souvent, en lui disant qu’ils aimeraient tellement le voir, qu’ils aspiraient à un fils qui était en train de construire une si belle carrière. Mais il ne leur a tout simplement pas répondu. Finalement, les parents sont allés voir sa professeure, et ils lui ont confié leur grand souhait de revoir leur fils. Elle est allée le dire à son élève mais il était devenu orgueilleux, et il avait honte du fait que ses parents soient des gens si simples. Il a dit à sa professeure : « mes circonstances dans la vie ne me permettent pas de recevoir mes parents ».
Ensuite, Chacha a parlé de la bénédiction des parents et de la manière dont les parents devaient parfois souffrir de leurs enfants et des conséquences que leur grande souffrance pouvait avoir sur leurs enfants.
Et voici les mots avec lesquels Chacha a fini l’histoire : « Peux-tu croire, que dans les six mois il a totalement perdu la voix ». La bénédiction des parents a une valeur plus importante que tous les trésors dans cette terre.
Traduction Taviz Emily Lopez