Les exercices que le mureed pratique doivent être considérés comme un enroulement, l’enroulement qui maintient le mécanisme de l’horloge en marche. Et quand on ne peut pas continuer les pratiques à un moment régulier qui a été convenu pour nous, on ne parvient pas à garder l’esprit sur son bon ton et un rythme régulier.
Néanmoins, un être humain n’est pas seulement une machine, cela est une partie de son être. Par conséquent, une pensée qui est automatiquement répétée en soi par une pratique, un mureed doit continuer par sa propre volonté, qu’il ne pratique pas seulement au moment de faire les exercices, mais qu’il continue la pensée tout au long de la journée, que la même pensée se poursuive pendant la nuit alors qu’il dort, dans son subconscient. C’est ça qui lui apporte le vrai bénéfice.
Par exemple, en combinant le rythme du souffle avec les étapes que l’on prend en marchant et en continuant mentalement la pensée de son fikar, en répétant un wazifa à chaque pas que l’on prend en marchant, cela peut apporter mille fois plus de bénéfice que de le faire à une heure désignée. L’enjeu est de devenir sa pensée, en la répétant dans le souffle, sous la forme d’un mot à chaque action, à chaque mouvement. C’est de cette façon que l’on obtient le plein bénéfice de ses exercices. Les soufis qui vivaient dans la nature interprétaient le bruit des oiseaux sous la forme de leur wazifa. Ils l’ont pris comme leur zikar. Et ainsi assis dans la nature ils l’ont toujours entendu. Au lieu de répéter le zikar, les oiseaux le répétaient pour eux. Ils bénirent donc les oiseaux et se réveillèrent.
Pour un soufi, aucun son n’a de sens, car il interprète ce son pour lui-même dans le domaine de la signification qu’il veut. D’ailleurs, le son de la nature, que l’on entend continuellement dans le vent, dans le courant de l’eau et dans toutes les choses qui se déplacent, devient la plus grande méditation possible, si l’on y prêt attention. Cela développe une réalisation merveilleuse par laquelle on reçoit le plus grand bénéfice qui vient de tous les sons autour d’un.
Muy querida Taviz, muchas gracias por esta maravillosa sorpresa de tener las entregas de InnerCall también en el bello idioma francés. Lo tomaré como doble lección: revivir mis pobres conocimientos de esta lengua que aprecio mucho, y aprender de las enseñanzas que nos trasmite nuestro querido maestro Nawab. ¡Abrazos para tí!