Contes : La poussière de la traîne de la robe
Le poète soufi du XIIIe siècle Saadi Shirazi raconte cette histoire sur les effets de l’amour. Pour en savoir plus sur Saadi, voir ce post précédent.
Il était une fois un derviche qui arriva dans un camp de bédouins, et là, un jeune homme lui offrit l’hospitalité. Mais à la surprise du derviche, alors que le jeune homme lui servait un repas, il devint soudain pâle et s’évanouit.
Le derviche demanda aux autres ce qui était arrivé au jeune homme, et ils lui répondirent que c’était un cas d’amour. « Il est tombé profondément amoureux de sa cousine. Vous pouvez voir sa tente, là bas. Alors qu’elle se déplaçait dans sa tente, ce jeune homme aperçut la poussière soulevée par la traîne de sa robe, et s’évanouit ».
Le derviche se rendit à la tente de la jeune fille et lui dit : « Permettez-moi d’intercéder pour le jeune homme, votre cousin. Témoignez-lui de votre faveur ! Son amour pour vous est très grand ! ».
La jeune fille sourit. « Il ne supporte même pas apercevoir la traîne de ma robe. Comment pourrait-il vivre en ma présence ? ».
Traduit par Taviz Emily Lopez
Por eso sòlo podemos ver el polvo levantado por la cola de su vestido…tambièn es un acto compasivo y misericordioso…